Si l’on conçoit la culture comme tout ce qui se rapporte aux croyances, aux rites, aux sciences et aux modes de vie et de pensée d’une communauté donnée, les cultures urbaines sont particulières en ce sens qu’elles sont imprégnées également de dimension sociale.
Les cultures urbaines : un mouvement idéologique et social né dans les rues du Bronx
Les premières heures de ce que l’on désigne communément comme « cultures urbaines » remontent aux années 1970, dans les quartiers noirs défavorisés des États-Unis. Ayant pour pilier le mouvement hip-hop, elles promeuvent notamment les valeurs humaines de partage, de respect et de vivre ensemble. Elles sont aussi porteuses d’une certain nombre de messages, de revendications, de constats sur la condition sociale de ceux qui les expriment.
A cette époque, la communauté noire américaine représentait 30,30 % des 234 millions d’habitants que comptaient les États-Unis. Elle était cependant, la plus touchée par la pauvreté et était la cible d’une ségrégation raciale très poussée. C’est dans ce contexte nourri par des éclatements sociaux, de décompositions familiales, des divergences de classes sociales et une floraison de marchés parallèles liés à drogue que le hip-hop a pris forme. Il n’est sans doute pas un hasard qu’il l’ait fait au cœur du Bronx. A l’époque, ce quartier noir et populaire de New York symbolisait à lui seul ce qui pouvait exister de plus précaire, de plus misérable et de plus dangereux pour ses habitants comme ceux du dehors, au cœur d’une des villes moderne les plus réputées du monde.
Né sur les injustices de la modernité et dans une société qui laissait de nombreux hommes à sa porte, le Hip-hop deviendra tout à la fois un moyen d’expression, un mouvement contestataire et de révolution, mettant en contraste les riches des quartiers d’affaires et les pauvres des ghettos délabrés. C’est ce qui justifie, en fait, le lien permanent entre les cultures urbaines et l’espace public. La rue, comme espace de vie, source d’inspiration, lieu d’expression et de négociation, est l’épine dorsale des cultures urbaines.
Un large spectre de disciplines valorisées
L’aspect underground des cultures urbaines les fait rapidement se décliner en plusieurs disciplines culturelles, artistiques et sportives. Aujourd’hui, sur le plan artistique, elles regroupent essentiellement quatre branches disciplinaires à savoir :
- Le graff’ ou l’art du graffiti et du tag ;
- Le DJ’ing ou l’art de mixage;
- Le MC’ing, ou l’autre nom du rap ;
- Et la danse.
D’autres disciplines comme le slam ou le Human beat box peuvent être inclure dans cette catégorie. Mais le skate, le BMX, le Street wok out et bien d’autres sont également des sports issus de la rue et qui sont aujourd’hui normalisés comme des éléments des cultures urbaines. Sur unautreanglederue.com, nous avons l’ambition d’explorer tous les aspects de ces dernières.